Vidéo réalisée par ArchAnge films pour le Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke
Informateur : Claude Chapdelaine, professeur émérite, Université de Montréal
Date : Juillet 2015
Lieu : Site archéologique Cliche-Rancourt, Lac-Mégantic, Québec
Durée : 2:26
Vidéo de Claude Chapdelaine s’adressant à la caméra et expliquant les découvertes sur le site Cliche-Rancourt et leur impact sur notre compréhension du peuplement humain. Il relate aussi la découverte de la première pointe à cannelure. En arrière-plan, le site Cliche-Rancourt.
Claude Chapdelaine s’adresse à la caméra. L’arrière-plan, un peu flou, présente un sous-bois avec plusieurs arbres.
[ Claude Chapdelaine ] Bonjour, je m’appelle Claude Chapdelaine, je suis archéologue, préhistorien, directeur de l’École de fouilles et professeur d’anthropologie à l’Université de Montréal.
Apparaît le texte : Un portrait des découvertes archéologiques sur le site Cliche-Rancourt
[ C.C. ] Nous sommes sur le site Cliche-Rancourt, le seul site connu au Québec où les archéologues ont trouvé des pointes à cannelures. Leur présence signifie une occupation du Paléoindien ancien, soit vieille de 12 000 ans.
Apparaît une photo présentant des pointes, des grattoirs, des bifaces et autres outils.
[ C.C. ] Ces Paléoindiens se sont établis sur le site Cliche-Rancourt en occupant cinq endroits différents présentant des témoins variés : pointes, grattoirs, bifaces… Ces endroits ont été réoccupés à plusieurs reprises. Le site Cliche-Rancourt est le seul site qui nous permette d’écrire ce premier chapitre portant sur l’aventure humaine au Québec.
Apparaît le texte : L’impact de ces découvertes sur notre compréhension du peuplement humain
Apparaît deux photos de pointes à cannelure. En arrière-plan flou, une personne qui fouille un site archéologique.
[ C.C. ] La découverte des pointes à cannelures sur le site Cliche-Rancourt permet aujourd’hui d’introduire le Québec dans la grande question du peuplement du Nord-Est américain. Nous croyons que les premières populations venant du sud ont migré vers la région du Lac-Mégantic, au nord, pour y chasser le caribou au début de l’automne. Nous pouvons affirmer que les populations étaient adaptées à un climat assez froid où il régnait une toundra. Le site Cliche-Rancourt a fait partie de ce vaste réseau que l’on peut étudier en utilisant les matériaux lithiques qu’ils ont taillés et utilisés sur ce site.
Apparaît les mots : Une anecdote.
Apparaît l'image d’une pointe à cannelure. En arrière-plan, l'image d’une personne avec une pointe dans les mains et une image de mains qui fouillent un trou sur un site archéologique.
[ C.C. ] Le fait marquant sur le site Cliche-Rancourt est la découverte de la première pointe à cannelure suivie, deux jours plus tard, par l’éclat de cette cannelure qui se recollait à la pointe. À ce moment-là, nous étions très fiers d’avoir découvert le premier site Paléoindien ancien avec les fameuses pointes à cannelure. Ça permettait aussi de souligner que je m’étais royalement trompé, trois ans plus tôt, lors d’un colloque scientifique, où j’avais alors conclu que nous ne devrions pas trouver des traces de ces pointes à cannelure au Québec au cours du 21e siècle. Donc, j’étais très content, en août 2003, de m’être trompé.