Feuilletez le livre d’histoire de l’origine du peuplement du Québec Les fouilles réalisées sur le site Cliche-Rancourt dans les Cantons-de-l’Est ont permis de découvrir des indices de la présence humaine remontant à environ 12 000 ans avant aujourd’hui. Il s’agit du plus ancien site connu du Québec . D’où venaient ces premier arrivants? Pourquoi étaient-ils là? Que s’est-il passé par la suite? Découvrez-le à travers ce livre animé.
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Pages 1-2 L’histoire débute il y a environ 15 000 ans, alors que les glaciers qui recouvraient le continent nord-américain depuis près de 100 000 ans commençaient à se retirer. La quantité totale d’eau sur la planète était la même que celle d’aujourd’hui, mais il y avait moins d’eau dans la mer et plus sur terre, prisonnière de ces glaciers. Le niveau marin avait mis à jour un passage entre la Sibérie et l’Alaska, appelé Béringie. C’est par là que les premiers chasseurs de gros gibiers sont arrivés. Les ancêtres des Amérindiens sont donc asiatiques.
Pages 3-4 Pendant les 2 000 ans qui ont suivi, leurs descendants se sont dispersés en Amérique du Nord. On les a appelés les Clovis en raison de leur manière de fabriquer des outils et des pointes à cannelure. Il y a 13 000 ans, quelques descendants de ces Clovis se trouvaient autour des Grands Lacs et s’avançaient vers le sud du Saint-Laurent. Les eaux de fontes du glacier avaient créé une mer intérieure, la mer de Champlain, qui empêchait les chasseurs d’aller vers le nord.
Pages 5-6 Il y a environ 12 700 ans, le climat s’est refroidi à nouveau et la déglaciation s’est arrêtée. Cet épisode, connu sous le nom de jeune Dryas, n’a pas empêché les groupes descendants des Clovis de s’aventurer à l’est, puis au nord. Les caribous étaient attirés par les lichens qui recouvraient les sols nouvellement libérés des glaces. Ainsi, pendant l'été, les chasseurs partaient à la rencontre du caribou.
Pages 7-8 Il y a environ 12 000 ans, l’expansion des Clovis était telle que certains s’étaient rendus jusqu’aux rives de l’océan Atlantique. L’été, certains partaient à la chasse vers le nord. C’est comme ça que les archéologues croient que le peuplement des Cantons-de-l’Est a commencé. Les premiers humains à s’être installés dans la région arrivaient probablement de la Nouvelle-Angleterre. Ils auraient longé la rivière Kennebec pour s’installer près du lac Mégantic.
Pages 9-10 D’autres chasseurs ont suivi la côte et se sont rendus dans les Maritimes. Le site Debert, en Nouvelle-Écosse, renferme aussi des indices de la présence humaine remontant à 12 000 ans avant aujourd’hui. Les indices portent à croire que les humains longeaient la bordure du glacier continental. Lorsque le climat a recommencé à se réchauffer il y a environ 11 700 ans, la déglaciation s’est remise en branle. Certains groupes de Paléoindiens se sont aventurés vers le nord, jusqu’en Gaspésie.
Pages 11-12 Dans la région, le réchauffement climatique avait entraîné la croissance de pessières et des sapinières, qui formaient des forêts de plus en plus denses, attirant de plus en plus d’animaux. Il y a environ 10 000 ans, un deuxième groupe nomade, venant des plaines de l’Ouest américain, s’est installé dans la région. On en retrouve des traces sur les sites archéologiques de Brompton et de Weedon. Cette culture est appelée Plano. Les pointes de lance typiques de cette culture sont longues et étroites.
Pages 13-14 Pendant les 6 000 ans qui ont suivi, les températures plus chaudes ont continué à favoriser la diversification de la faune et de la flore. Les érables se sont implantés. L’exploitation des nouvelles ressources a entraîné une transformation des techniques de fabrication d’outils. La culture archaïque a vu le jour avec ses hameçons, ses aiguilles en os et ses outils polis, comme les haches et les gouges.
Pages 15-16 Il y a 3 000 ans, la période archaïque s’est terminée pour faire place à la période sylvicole, correspondant à l’adoption de la céramique et plus tard de l’agriculture. Les conditions écologiques étaient semblables à celles d’aujourd’hui. Avec la sédentarisation, les différences culturelles se sont accentuées et les peuples ont développé leur propre identité. Certains ont formé des tribus nomades, d’autres sont devenus sédentaires et agricoles.
Pages 17-18 Avec de meilleures conditions de vie, les populations amérindiennes ont considérablement augmenté. Puis, 400 ans avant aujourd’hui, les premiers Européens sont arrivés en Amérique du Nord et se sont peu à peu installés. Leur établissement a modifié profondément le mode de vie des communautés autochtones. Aujourd’hui, les populations autochtones représentent environ 1 % de la population canadienne. Environ 750 générations les séparent de leurs ancêtres qui ont traversé la Béringie.